L’exposition intitulée « Bror Lindh (1877-1941) : Lumières du Nord » nous projette dans les terres froides de Suède, nous immisçant par la même occasion au cœur de la vie de ce peintre de renom.
Bror Lindh, né en 1877 dans le comté du Värmland en Suède, est issu d’une famille d’artistes depuis 4 générations. Formé en premier lieu par son père Carl Jansson, il reçoit par la suite une formation auprès de Gustaf Fjaæstad, un peintre suédois spécialisé en paysages d’hiver.
Bror Lindh travaille par la suite comme peintre décorateur dans la ville d’Arvika et décide de s’inscrire à l’école de peinture de l’Association des artistes suédois à Stockholm, l’école concurrente de l’Académie Royale Suédoise des Beaux-Arts.
Grand sentimental déçu, Bror Lindh décide finalement de retourner dans son comté d’origine le Värmland, pour se reclure et vivre de façon chaste et chétive.
Les œuvres de Bror Lindh démontrent une grande inspiration du travail de Fjæstad bien que son style ne soit pas aussi photo-réaliste que celui de son mentor. Cependant, on retrouve également de belles affinités avec les aquarelles finement travaillées de Stefan Johansson.
En outre, le travail fin de Bror Lindh est justifié par l’usage méticuleux et surtout économe de son matériel dû à ses difficultés financières et sa situation. Au travers de son usage pertinent de la peinture, Bror Lindh montre une réelle maitrise de la couleur et des jeux de lumières, notamment présentée dans son travail centré sur les aurores boréales.
Dès les années 1920, Bror Lindh ira à l’encontre de l’ouverture de la société pour se retirer complètement d’une quelconque vie sociale dans la campagne suédoise bien que ses œuvres soient régulièrement exposées dans les musées régionaux de Suède. Bror Lindh décède finalement en 1941 à l’âge de 64 ans.
Plusieurs de ses œuvres seront par la suite exposées dans des institutions prestigieuses telles que le Moderna Museet de Stockholm. (Ouvert depuis 1958).
Cette exposition est ouverte au public jusqu’au 2 février, de 10h à 17h, nous permettant d’admirer encore quelques jours le style synthétique sous-jacent et l’esthétique mystique de sa représentation des paysages nordiques.